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La politique de la terre brûlée

Editorial La Presse

 

La Tunisie a échappé de justesse à une nouvelle grève générale des transports, les 25 et 26 janvier. Par cette ambiance étouffante, avec les pénuries et le mal-être des Tunisiens, l’Ugtt propose un répit, de courte durée, cependant. Puisque les syndicalistes font miroiter la menace d’une nouvelle date en mars, au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Ils annoncent, dans la foulée, d’autres grèves dans d’autres secteurs. Une épée de Damoclès qui pèse de manière constante au-dessus de nos têtes.

Depuis une douzaine d’années, la Tunisie vit dans un grand désordre orchestré par plusieurs parties dont l’Ugtt, qui occupe une place de choix sur le podium des fauteurs de troubles. Des sit-in, des grèves et des journées de colère et un pays qui s’enlise de jour en jour dans une crise généralisée. Des mobilisations qui se suivent et se ressemblent pour revendiquer des titularisations dans la fonction publique, plus d’argent et moins de travail.

A-t-on jamais vu un jour une fédération inciter ses adhérents à travailler mieux et plus ? Par exemple au port de Radès où 5 à 6 conteneurs seulement sont mis à quai par heure. Dans le dernier classement mondial des ports à conteneurs élaboré par la Banque mondiale, et selon le Cppi 2021, un indice de performance et de rapidité, le port de Tanger-Med est classé 6e mondial, Algésiras 11e, Port-Saïd 15e, Djibouti 19e et Radès…  237e. Tout est dit.

A-t-on jamais entendu des fédérations dénoncer l’absentéisme des enseignants ? Le blocage de la production et du transport du phosphate ? Les déficits abyssaux des entreprises publiques ? La réponse est non. Mais que peut-on attendre de caïds qui perçoivent salaires et primes sans jamais travailler, prétextant à longueur d’année des activités syndicales et donnant le mauvais exemple. Et gare à celui qui ose leur faire un simple rappel à l’ordre. Il risque gros.

C’est pourquoi, le 25 juillet, avec la promesse d’ordre qu’il suggérait, a été majoritairement bien perçu par les Tunisiens. Entre-temps, le régime en place a perdu sa popularité. Il s’y est pris avec méthode, il faut dire. Une perte de vitesse matérialisée par l’abstention record aux législatives. Seulement voilà, les tentatives acharnées du mouvement Ennahdha pour revenir au pouvoir et la politique de la terre brûlée pratiquée par certains syndicalistes rentiers sont autant de points qui créditent au quotidien le compte du Président Kaïs Saïed. Qu’on se le dise.

Attaquant frontalement la ministre des Finances par ce qu’il croit être un trait de l’esprit, Noureddine Taboubi la met en garde: «Les entreprises publiques ne sont pas votre propriété privée ». C’est juste. Elles ne sont pas non plus les siennes. Celles-ci appartiennent à la communauté nationale. Ce sont les contribuables qui payent. Et ceux-là vous disent basta.

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Un commentaire

  1. Brahim

    27 janvier 2023 à 14:49

    Bof ! Décevant sur le fond du sujet et la qualité rédactionnelle (manque évident d’inspiration !). Dommage !
    PS : vous auriez dû éviter la répétition en écrivant « notre pays » au lieu de « La Tunisie » (paragraphe 2 / Ligne 1).

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